Vous l’avez sans doute senti venir… ou peut-être pas.
L’entracte qui se profilait est désormais arrivé : je mets l’Emmaginarium en Hiatus à Durée Indéterminée.
Pourquoi ?
Cela fait bientôt trois ans que j’écris deux mails par semaine – sans parler des 69 jours pendant lesquels j’ai publié une romance érotique à raison de 1000 mots par jour – et je ne pourrais pas être plus heureuxe d’avoir créé cette infolettre et d’avoir partagé avec vous mes « emmaginations » (comme dit mon Papa).
Quand j’ai lancé l’Emmaginarium – qui s’appelait à l’époque « Sublimer » – c’était pour écrire plus, écrire autre chose (de la non-fiction !) et écrire tout court. Et puis, surtout, c’était pour m’aider à trouver ma légitimité d’autrice.
C’est chose faite, désormais.
Ma légitimité, je l’ai construite en écrivant, avec l’Emmaginarium, avec l’envoi et l’acceptation de mon manuscrit, avec sa publication, avec les retours de chaque personne qui me lit. Chaque article, chaque étape de la sortie de Sublimes a été une brique dans sa construction.
Ma légitimité, je n’en douterai plus.
Cependant, quand j’ai lancé l’Emmaginarium, je me suis fait une promesse : l’écrire parce que ça me procurait du plaisir. Et, force m’est hélas de constater, que le plaisir s’est petit à petit étiolé ces derniers mois.
Chaque article est plus dur à écrire que le précédent. Pas parce que je manque d’idées, mais parce que j’en ai trop et que je ne sais plus où donner de la tête.
Pire, je me mets une pression nouvelle à écrire mes textes et j’angoisse sur mes propos – au point d’avoir eu des insomnies les veilles de publication, d’attraper mon téléphone au milieu de la nuit et de relire, corriger voire déprogrammer un mail de la veille pour le lendemain.
Vous en conviendrez : nul plaisir dans ce fonctionnement.
Alors, autant je fourmille d’idées à vous présenter, autant je vois bien que je dois d’abord reconstruire la fourmilière. En paix. Au calme.
Surtout, j’ai envie – besoin, même – de me remettre au deuxième tome de Sublimes et je crois que j’ai pour ça besoin de silence. J’ai besoin de ne pas être perçue.
Vous savez comment c’est dur de faire une tâche quand quelqu’un vous surveille, regarde par-dessus votre épaule ? J’ai cette impression en permanence depuis quelque temps et je crois que le pire c’est que je me l’auto-inflige, du moins en partie.
Alors je vais disparaître un petit peu, des réseaux sociaux, d’ici, retrouver le silence de mes nuits d’écriture, profiter de vivre dans une petit village pour déconnecter vraiment, me faire une résidence d’écriture à domicile.
Mais ne vous inquiétez pas : je finirai par émerger de ma chrysalide et je reviendrai !
Pour combien de temps ?
Je ne sais pas. Je n’ai vraiment rien envie de promettre car ce serait me remettre de la pression, alors que le but c’est d’en lâcher et de souffler.
Peut-être que je ferai un article sporadique ou deux. Peut-être pas.
Peut-être que ça durera deux mois ou six. Peut-être plus.
Mais je reviendrai.
Et les abonnements payants ?
J’ai mis la facturation en pause, bien entendu.
Cela veut dire que les personnes avec un abonnement mensuel ne seront plus prélevées tant que l’infolettre sera en hiatus et que les mois de pause ne seront pas décomptés des abonnements annuels.
🙏🏻
liebe Emma! Ich verstehe dich sehr sehr gut. Oft habe ich mich gefragt, wie dfu das alles schaffst - dabei bekomme ich ja nur einen winzigen Bruchteil deiner vielfältigen Aktivitäten mit. Ich finde es wunderbar, dass du dir jetzt diese Auszeit nimmst, kann jeden Satz und jeden Wunsch von dir verstehen....ich wünsche dir dass du eine wunderbare, schöne, für dich nach deinen Wünschen kreative, ruhige, genussreiche Zeit vor dir hast und freu mich auf ein Wiederlesen, oder gar ein Wiedersehen...! On verra.
Deine Christl