Le concours est fini…
… vive le concours ! Pour ceux qui ont rejoint l’aventure après la publication de mon article Une question d’ironie tragique, je résume rapidement : Gallimard a réitéré cette année pour la quatrième fois son Concours Premier Roman Jeunesse. J’avais participé à sa première édition, en 2013 ; j’ai voulu retenter l’expérience. Sauf que… il me restait près d’un tiers du tome à coucher sur papier en moins d’un mois.
Alors, ai-je terminé dans les temps ?
Non.
Horreur, drame et désespoir, me direz-vous ? Non plus !
Je vais commencer par une affirmation qui pourrait vous surprendre : je suis fière de moi. Fière de moi, parce que je me suis prouvé que je pouvais écrire 12 à 15 heures par jour. Vous vous rendez compte ? Plus de la moitié d’une journée, consacrée à l’écriture de mon roman ! Jamais, et de très loin, jamais je n’avais ainsi dévoué mon temps à la rédaction.
J’ai écrit, écrit, sans prendre le temps de vivre, juste celui de manger et de dormir (j’exagère un peu, appelez ça la licence poétique) (on est autrice ou on ne l’est pas). J’ai avancé d’un bon pas, j’ai narré des aventures, des retournements de situation, des trahisons et des secrets. Mais le temps jouait contre moi.
Lundi 29 mars, j’ai dû me rendre à l’évidence : je n’arriverais pas à finir avant la date butoir. Même en sacrifiant le sommeil (ce qui n’est pas une bonne idée, ne faites pas ça), je n’aurais pas pu finir avant le dimanche 4 avril. Et puis, pour tout vous avouer, sans attendre l’inspiration divine pour écrire, je sentais que la qualité de ma production variait d’un jour à l’autre. Je devais prévoir des corrections longues et pointues.
J’ai donc arrêté les frais. Et, là aussi, j’en suis fière : pour une fois, j’ai reconnu mes limites. J’ai vu que je les avais poussées à l’extrême, qu’il n’y avait désormais plus de place pour les étirer davantage.
Mais du coup, tu n’as rien envoyé ?
Encore une fois, non. Je n’allais pas tout lâcher sous prétexte que je ne finirais pas à temps ! Quelle frustration ! Quel manquement à votre égard ! J’ai choisi une solution de traverse : ne soumettre que la première partie du tome 1.
Quelques paramètres pour vous expliquer cette décision : d’abord, mon premier tome est divisé en trois parties. La première partie compte environ 75 000 mots (450 000 signes) ; la seconde, plus longue, recense près de 105 000 mots (615 000 signes) et la dernière devrait dépasser les 80 000 mots (d’un peu ? De beaucoup ? Qui sait !). Après révision et élagage, le total devrait se situer aux alentours des 250 000 mots… soit environ 14 heures de lecture. Un bon pavé.
Pour en revenir au concours, la seule condition de longueur était la suivante : au minimum 120 000 signes. Rien que ma première partie totalise presque quatre fois ce nombre. Je me suis dit que cet échantillon se montrerait assez représentatif. Et je me suis attelée à sa Xième correction (4ème ? 5ème ?).
Ah, donc tu as tout (re)corrigé ?
Oui ! Non ! Les deux !
Hein, que, quoi, comment ? Eh bien, j’ai passé au peigne fin ma première partie (ce sera le sujet d’un futur mail), relevé tous les tics de langage, les répétitions, les pauvretés, les incohérences, les coquilles, les fautes… Tout ce qui me déplaisait a été souligné, barré, encadré.
À nouveau, ça m’a pris bien plus de temps que prévu ! Vous l’aurez compris, je n’arrive pas à estimer mon rythme de travail. C’est une catastrophe. Il me restait vingt-quatre heures pour reformuler des pages et des pages de texte : une tâche perdue d’avance. Je me suis résolue (et non résignée !) à reprendre ce qui pouvait l’être dans ce délai : les coquilles, les fautes, les répétitions, les tics les plus flagrants – et une ou deux grosses incohérences.
Et à 23h, j’ai cliqué sur « Envoyer ».
Oh, petit détail qui m’a fait rire : lorsque je suis retournée sur le site dédié à la soumission des manuscrits, j’ai réutilisé la même adresse mail qu’en 2013. Je suis donc retombée sur le petit descriptif que j’avais fait à l’époque (j’ai soigneusement oublié de le copier, oups) !
Et maintenant ?
Je souffle ! Et je continue ! Avec un rythme plus raisonnable, mais plus constant qu’auparavant : je sais que j’en suis capable, désormais.
D’ailleurs, puisque je peux organiser mon temps à ma convenance, j’envisage d’envoyer un second article par semaine, le samedi. Que penseriez-vous d’un mail généraliste (thématiques variées), comme celui-ci le mercredi, et d’un format plus régulier le samedi (recherche ou mot de la semaine, par exemple) ? Je compte sur vous pour me donner votre avis :
Et je vous dis… à samedi, pour un mail-test !
C'est déjà très bien! Juste la première partie donne envie de continuer et d'en avoir plus! Je croise les doigts pour toi 😊
Et du coup c'est quand les résultats du concours ? 😯