J’en parlais dans mon mail sur les traumavertissements ; c’est l’occasion de mettre en pratique : cet article évoque les pratiques de torture médiévales. Il s’agit donc d’un sujet difficile ; si tu n’es pas à l’aise avec celui-ci, je t’invite à ne pas lire ce qui suit. On se retrouve mercredi pour un mail plus léger !
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Comme d’habitude pour les mails portant sur mes recherches, je révèle quelques détails et passages de l’histoire – qui ne devraient pas gâcher le plaisir de la lecture. Mais si tu es fermement opposé·e aux spoilers, ne lis pas ce qui suit. (Je dois bien être la première à tenter à ce point de décourager mes lecteur·ice·s !)
Torture, vous avez dit torture ?
Ce n’est pas un secret, mon roman comporte des scènes violentes. La société que je dépeins n’est ni morale ni féerique, bien au contraire. Une des scènes de la 3e partie du premier tome montre les effets de la torture sur l’un des personnages narrateurs. J’avais donc besoin de savoir à peu près de quoi je parlais.
En particulier, je cherchais à connaître les outils les plus courants de l’arsenal de torture – et quelles sont les parties du corps les plus sensibles à la douleur. (Oui, le petit orteil en fait partie !)
J’ouvre donc un nouvel onglet…
… et je tape les mots-clés suivants : « outils de torture moyen âge ». Oui, on fait difficilement plus simple. Comme la plupart des gens, je me contente des premiers liens (en excluant les liens sponsorisés) (enfin, pour ces mots-clés, heureusement, il n’y avait pas de lien sponsorisés).
Le premier lien proposé, celui de Wikipédia, je le garde sous le coude pour approfondir mes recherches après avoir cliqué sur les « tops » qui me sont proposés, par exemple Les 10 plus horribles tortures du Moyen Âge, qui me semble très prometteur. Eh bien, se retrouver à lire ce genre de descriptions à 2h du matin, ça peut vous retourner l’estomac. Enfin, pas autant que la cure par l’eau, une torture qui consistait à faire boire de force la pauvre victime… jusqu’à ce que son ventre éclate. Good times.
Seulement, cette sympathique liste ne correspondait pas tout à fait à ce que je recherchais, je suis donc passée sur la page Wikipédia, à la lecture de laquelle j’ai appris que la Vierge de Fer et la poire d’angoisse sont des instruments de torture… qui ont été inventées par des « mystificateurs » et n’ont donc pas servi pendant le Moyen-Âge. Nous voilà rassurés…
Je suis donc passée sur les parties du corps les plus sensibles à la douleur. Surprise surprise, les quatre premiers liens qui s’offrent à moi… concernent les parties du corps les plus douloureuses dans le cadre du tatouage ! Je ne m’attendais pas à un tel résultat ! Par curiosité, j’ai donc ouvert l’un des liens sur le tatouage et j’ai comparé avec un article qui porte sur les parties du corps les plus sensibles à la douleur et les plus sensibles tout court (qui ne sont pas les mêmes !).
Conclusion…
… le bout des doigts, la paume des mains, le front et la plante des pieds sont les parties du corps les plus sensibles à la douleur, que l’on retrouve dans celles qui sont le plus désagréables à se faire tatouer : le crâne, les pieds et les mains figurent en effet sur la liste.
Pour ce qui est des outils de torture, j’ai finalement choisi de rester sur un arsenal plus « classique » que celui que j’ai trouvé dans mes recherches en lignes. Voici les extraits concernés (comme toujours, susceptibles d’être modifiés) :
Les tisons trônaient, incandescents, auprès du foyer de la salle de garde. Sur une table, disposés comme des petits fours, s’alignaient des douzaines d’outils, la « panoplie du bon petit sadiste ». Un chat à neuf queues dont luisaient les griffes acérées, des pinces, des ciseaux à la forme incongrue, des étaux, des marteaux… Il frissonna ; le simple souvenir de ces instruments de torture lui donnait tout à la fois chaud, froid et mal à ventre.
Deuxième extrait :
— Répète après moi : le bout des doigts, la paume des mains, le front, la plante des pieds.
— L-le bout des doigts, la paume des mains, le front, la plante des pieds.
— Tu sais à quoi ça correspond ?
— N-non, Professeur.
— Mauvais garçon !
Le martinet s’abattit sur son postérieur. Il serra les dents. Les lanières cueillirent la plante de ses pieds. Il hurla.
— Tu as compris, maintenant ?
Autant vous dire que j’ai presque envie de mettre un traumavertissement juste pour ce chapitre. Je n’ai pas pu l’écrire d’une traite, car il me mettait moi-même mal à l’aise, c’est dire ! (Je me permets de préciser que le « mauvais garçon » a plus de 18 ans.)
Fiou, on en a fini !
Voilà, j’espère que cet article vous a plu (toutes proportions gardées), et que la nouvelle fréquence vous convient. On se retrouve mercredi pour un article plus généraliste et léger !
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yikes....je ne savais pas que les vierges de fer et les poires étaient de faux instruments!!! merci pour cet enrichissement de mes connaissances! 😁😁😁