Paré·e·s au décollage ? On attache sa ceinture, on inspire fort et on dépasse les nuages !
Désormais, je vous préviendrai juste avant de divulgâcher, en gras, vous pouvez donc lire le mail sans craindre de spoilers-surprise ! D’ailleurs, il n’y en aura aucun dans ce mail, soyez donc doublement rassuré·e·s.
Un avion ? Tu n’écrivais pas de la fantasy ?
A-ha ! Je vous ai bien eus ! Dans mon histoire, les avions volent au coude-à-coude (à l’aile-à-aile ?) avec les dragons ! (Non, ce n’est pas vrai, mais c’est un concept intéressant. Ça me donne envie d’écrire un roman où la magie et la science s’entremêlent dans le quotidien, ça. Je note.)
Pour en revenir à mon sujet : les lecteurs et lectrices attentif·ve·s auront repéré que je décris ma trilogie comme fantasy et science-fiction. Il y a donc des éléments des deux univers, qui s’imbriquent avec logique.
Il se trouve je voulais faire des références à l’aviation, et plus précisément au personnel navigant. J’avais besoin de pouvoir désigner les différents postes par leur nom, peut-être d’expliciter un peu le fonctionnement de la hiérarchie des membres de l’équipage, leur organisation en vol.
Nous allons dès à présent vous indiquer les consignes de sécurité :
Il n’y en a pas ! Enfin, on peut conseiller un VPN pour surfer en toute tranquillité, mais ce n’est pas le sujet.
J’utilise mon fidèle moteur de recherche, témoin de mes questionnements les plus abscons, et tape « hiérarchie hôtesse de l’air » (ou quelque chose dans le genre, je ne me souviens plus exactement, et j’ai dû effacer mon historique depuis). Évidemment, les mots-clés ne conviennent pas tout à fait, donc je m’inspire des résultats que je trouve et recommence avec « hiérarchie personnel navigant ».
L’article Wikipédia me semble suffire à mes besoins immédiats. J’y apprends que le « personnel navigant commercial » (PNC) est composé d’hôtesses de l’air et de stewards. Cette désignation genrée ne me convient pas ; j’hésite donc à masculiniser l’expression féminine en hôte de l’air, ce qui, avouons-le ne sonne pas très bien. Je me rabats donc sur la formule canadienne d’agent·e de bord.
La hiérarchie, quant à elle, n’est pas explicitée. Je cherche donc « équipage avion commercial » et me rends sur le très pertinent Membres d’équipage des avions civils. J’y apprends la dénomination de personnel navigant technique (PNT) qui rassemble la ou le commandant·e de bord, la ou le copilote (officier pilote de ligne) et enfin, quoique de plus en plus rare, l’officier mécanicien navigant. Le PNC compte pour sa part un ou une chef·fe de cabine principal·e (pour les longs-courriers), un ou une chef·fe de cabine (sous la responsabilité du précédent pour les longs-courriers) et les agent·e·s de bord.
Bon, j’ai mis en écriture inclusive, mais c’est un milieu encore très genré : les femmes commandantes de bord sont en très large infériorité (5 % selon l’International Society of Women Airline Pilots) alors que les hôtesses de l’air sont bien plus nombreuses que les stewards (71 % de femmes dans la filière commerciale en 2015).
En vue de l’atterrissage, nous vous invitons à regagner vos sièges et à attacher votre ceinture !
En fin de compte, je retiens ces informations mais ne m’en sers pas telles quelles. Je ne peux donc pas vous mettre d’extrait, car il ne serait pas pertinent.
En revanche, je peux vous partager mes découvertes annexes et fascinantes sur l’histoire du métier d’hôtesse de l’air ! (Oui, je m’égare toujours lorsque je me lance dans mes recherches.)
Connaissiez-vous Ellen Church, la première hôtesse de l’air de l’histoire de l’aviation ? Née en 1904, cette pionnière américaine, passionnée d’aviation, a tenté dans les années 30 de devenir commandante de bord, ce qui se révèle impossible : comme le dit sobrement sa page Wikipédia, « les mœurs de l’époque empêchent malheureusement les femmes d’occuper de tels postes ». Elle ne se laisse pas démonter et parvient à convaincre un membre influent de la Boeing Air Transport de l’embaucher en tant qu’infirmière de bord (pour rassurer les passagers peu habitués à l’avion et prodiguer des soins si nécessaire).
Le 15 mai 1930, sur le vol San Francisco-Chicago, elle accueille les passagers, les accompagne et leur propose des boisson : l’essai se révèle plus que concluant. Trois mois plus tard, la compagnie aérienne recrute donc 20 nouvelles infirmières… avec des critères très sexistes : moins de 25 ans, 52kgs et moins d’1,58m. (Aujourd’hui, la règle officieuse exige une taille comprise entre 1,60m et 1,78m.)
Le reste vous le savez : on abandonne le concept et l’uniforme d’infirmière pour un uniforme d’hôtesse de l’air aux couleurs de la compagnie aérienne. Et volez, jeunesse !
Vous pouvez désormais descendre de bord, nous sommes arrivés à destination.
Comme toujours, si ce mail vous a plu, n’hésitez pas à le partager :
Et à mercredi !
Hôte de l'air moi j'aime trop !! très éléguant ! :')