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Qui sont-elles ? Qui sont mes plus grandes ennemies ?
Les deadlines ou dates butoir.
Et pourtant, je m’en impose sans raison.
Après le Concours Gallimard, je me suis mis en tête de finir mon premier tome à temps pour le concours des Plumes Francophones, organisé par Amazon.
Comme toujours (et moi qui déteste utiliser les absolus, je n’ai presque pas hésité pour celui-ci), comme toujours disais-je, j’ai sous-estimé le nombre de tâches, ma vitesse d’exécution… La logistique.
À nouveau, je suis confrontée à mon optimisme mal placé.
À nouveau, je me provoque de la souffrance pour… rien.
J’ai choisi d’écrire afin de me soustraire au principe des deadlines. Je ne suis pas tributaire d’une maison d’édition, je peux donc organiser mon travail comme je le souhaite.
Pourquoi dois-je donc m’entêter à me fixer des dates butoir ?
Il est vrai, ce concours représentait une belle opportunité. Seulement, je me suis aperçue trop tard que les modalités sont plus « corsées » que je n’avais compris : le manuscrit ne doit pas « juste » être soumis au 31 août. Il faut en plus qu’il soit disponible au format digital et au format physique.
C’est-à-dire que je devrais élaborer la maquette, la commander, la recevoir et la corriger (probablement plusieurs fois) afin de pouvoir la valider. J’avais pensé pouvoir m’occuper de cet aspect plus prosaïque de la prépublication pendant que mes beta-lectricǝs se plongeaient dans la relecture.
Mais quel est l’intérêt d’envoyer le manuscrit pour la maquette s’il va être retravaillé suite aux remarques de mes beta readers ?
Au vu de mon organisation, j’aurais eu moins de 10 jours entre la réception de ces retours et la date butoir. Trop peu de temps pour corriger le manuscrit du début à la fin, élaborer la maquette, la corriger (une, deux, combien de fois ?) et enfin la valider. Ou alors, la précipitation dans la réalisation me forcerait à faire des concessions.
Et je risquerais de ne pas être fière de ce premier tome, alors qu’il me hante depuis près d’une décennie.
Je refuse de faire ces concessions, donc… je ne participerai pas au concours. Tant pis. Je publierai mon premier tome dans les prochains mois, c’est certain, et malgré ma perfectionnite aiguë, j’en serai fière, car cette publication aura un goût d’aboutissement.
(Oui, mes chèrǝs beta-lectricǝs, cela signifie que vous pouvez ralentir le rythme de lecture !)
Quel est le programme, désormais ?
Je t’avais annoncé que je te ferais découvrir les coulisses de mes corrections. Je tiens parole – et de façon littérale !
Une de mes beta-lectrices a déjà lu mon manuscrit en entier (merci Lala). En moins d’une semaine ! Saluons le tour de force !
Elle m’a fait des retours très exhaustifs, tant sur la forme que le fond.
Par exemple, elle m’a suggéré l’idée de faire un index des personnages. Et en effet, j’avais prévu d’en faire un, mais l’avais oublié. Elle a également souligné une faille dans une des intrigues, à laquelle je dois réfléchir afin de la corriger.
En attendant les retours des autres beta readers, je vais plancher sur l’index et me concentrer sur l’intrigue que je dois raccommoder.
Au fur et à mesure que je recevrai ces retours, je séparerai les remarques sur la forme et sur le fond.
Les premières, qui concernent souvent des lourdeurs, coquilles, tournures qui peuvent être améliorées, seront toutes traitées à la fois ; il est probable en effet qu’elles se recoupent.
Les secondes, en revanche, je les mouds dès que je les reçois ; elles me permettent d’élaborer des subtiles altérations qui consolideront les fondations de ma citadelle. C’est pour cela que je me concentre cette semaine sur les éléments de fond que je peux déjà reprendre : l’index et l’amélioration scénaristique.
Le but est que tous les perfectionnements sur le fond soient achevés avant que je ne m’occupe des remarques sur la forme.
Ensuite, je passerai à la seconde phase d’auto-correction. Dont je parlerai plus tard – et plus en détail.
En parallèle…
Je me prépare à la phase édition – celle que j’attends avec le moins d’impatience. (Ça, c’est ce qu’on appelle une belle litote.)
Elle comprend plusieurs éléments (et j’en oublie encore certainement) :
le design du livre
la rédaction de la quatrième de couverture et tous les textes extra-diégétiques (Avant-propos, Avertissement, Remerciements…)
la mise en page finale (Quelles typographies ? Quelle mise en page en général ?)
la/les réceptions de maquette(s), correction(s) et validation finale
le marketing (création d’engagement avant la publication, publicité une fois que le livre est disponible…)
Pour ce dernier point, je prépare un élément qui me servira de baromètre tout en provoquant de l’engagement. (Oui, je tease.)
Tu en sauras davantage sous peu !
PS : Oui, j’ai totalement oublié le mail de samedi dernier. Mea culpa. On ne m’y reprendra plus.
Parachever le fond avant de rebidouiller de partout la forme est une idée qui, si je l'avais eue plus tôt, m'aurait épargné bien des heures d'allers et retours improductifs dans mes textes 😂
Tu pars sur une publi juste parfaite ce qu'il faut d'ici quelques mois et soigneusement marketée, c'est cool ! ça me parait un choix sage et stratégique ;) Les plumes franco seront là l'année prochaine pour le tome 2 ahah ^^
Moi j'ai adoré ce premier opus, c'est un petit bijou sur tous les aspects ! Très contente d'avoir bêta-lu, merci Emma <3