Une question d'ironie tragique
Tout d’abord…
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Le cycle et l’ironie tragique
En 2013, j’avais participé à la première édition du Concours Premier Roman Jeunesse de Gallimard. J’avais vingt ans et j’avais turbiné pour achever à temps le premier tome de ma trilogie. Je me souviens du moment où j’avais cliqué sur « Envoyer », le cœur emballé par des rêves de victoire et de publication.
Quelques mois plus tard, mes illusions de grandeur se brisaient en mille morceaux, alors qu’était célébré le roman Les Fiancés de l’Hiver de Christelle Dabos. Par mesquinerie pure, je décide que le résumé de l’œuvre ne me plaît pas et que je ne le lirai jamais ! En 2020, pendant le premier confinement, sur le conseil d’une amie (et lectrice de la première heure de mon roman), je me plonge dans le premier tome d’une tétralogie intitulée La Passe-Miroir – j’adore, je dévore les deux premiers volets en trois jours… et puis, d’un coup, une connexion se fait : cette quatrième de couverture me dit quelque chose. Non, tout de même pas, me dis-je… Eh si, je viens de me délecter de l’œuvre qui surpassa la mienne (et à raison). En moins d’une semaine, j’ai achevé la série, à mon plus grand bonheur : Gallimard ne s’est pas trompé, je le reconnais avec enthousiasme.
En décembre dernier, Gallimard annonce la quatrième édition de ce concours. La date limite de soumission des manuscrits, le 4 avril 2021 coïncide à peu près avec la deadline que je m’étais fixée. Alors, je me dis : pourquoi ne pas retenter l’aventure ? Je ne suis plus la même qu’en 2013, j’ai mûri, et mon écriture avec moi. Pourtant, et j’espère qu’il ne s’agit pas d’ironie tragique, je me retrouve aujourd’hui dans une situation similaire, y compris géographique.
En effet, en 2013, j’ai achevé mon premier tome dans le Sud, dans la maison de vacances de mes parents ; aujourd’hui, je viens d’emménager définitivement dans le Sud. Il me reste moins de trois semaines pour achever le dernier tiers de mon volet, relire et corriger l’intégralité du texte, et enfin cliquer sur ce fameux bouton « Envoyer ».
Et surtout : il s’agit toujours du même roman. Oui, tout à fait, ce manuscrit a bientôt dix ans. Alors, je vous rassure, je n’ai pas passé la dernière décennie à ressasser le même texte, loin de là. J’avais quasiment achevé la trilogie avant de me désunir de l’écriture pendant un certain nombre d’années. Et puis, il y a peut-être trois ans maintenant, j’ai décidé de m’y remettre. Une évidence s’est vite imposée : je n’allais pas pouvoir reprendre là où je m’étais arrêtée. Trop de choses avaient changé, dont mon style d’écriture. Donc j’ai décidé de recommencer depuis le début (oui, je reparlerai de mon perfectionnisme).
Me voilà donc, huit ans plus tard, prête à turbiner pendant les semaines qui me restent, pour achever cette réécriture plus complexe, plus foisonnante, plus mature de mon œuvre. Encore faudrait-il que cette nouvelle mouture corresponde aux exigences « jeunesse » de l’éditeur, car les thèmes abordés sont plus sombres et graphiques qu’à l’époque. Je pense que je ne participe que par nostalgie, car mon public serait plus adulte que pour la version initiale et sort donc du public souhaité par Gallimard. Mais je me suis fixé ce but, et ne suis plus focalisée sur la victoire. J’ai envie de participer, pour moi, et moi seule.
C’est tout pour aujourd’hui !
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