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Je reviens d’un voyage de deux grosses semaines au Laos, en compagnie de mon amoureux et de ses parents, qui nous ont invitéəs pour ce séjour.
Avant de me pencher sur l’organisation et même d’arriver sur place, je ne connaissais pas grand-chose du Laos, petit pays coincé entre le Cambodge, la Thaïlande et le Vietnam. J’ignorais même qu’il s’agissait d’un ancien protectorat français et les découvertes n’ont cessé de s’enchaîner pendant cette quinzaine.
Comme en 2023, après le printemps au Japon, je veux débriefer un peu sur ce voyage. Cette fois, il s’agissait d’une destination que je ne connaissais absolument pas (alors que j’ai vécu près d’un an au Japon), mais après deux années de démasquage supplémentaire et davantage de connaissances sur mon fonctionnement autistique.
Je me suis dit qu’il serait intéressant de partager à la fois quelques ressentis sur le voyage en lui-même – car je recommande une découverte du Laos avec enthousiasme (je mettrai quelques références et « bonnes adresses » en fin de mail) – et sur la façon dont je l’ai anticipé et vécu.
Découvrir le Laos
D’incroyables moments
Le nouvel an lao : Pi Mai
À la demande de mon beau-père, le voyage avait été organisé autour du nouvel an Lao, Pi Mai, et c’est la veille du début des trois jours de célébration que nous avons rejoint Luang Prabang, la capitale du nord (après un vol via Bangkok).
Festival bouddhique, le nouvel an est l’occasion de processions nombreuses, ainsi que de l’élection d’une Miss Laos – fusion contemporaine avec une tradition ancienne ! En effet, les sept candidates incarnent les sept filles d’un roi légendaire, chargées de garder au Mont Sumeru et de purifier annuellement la tête décapitée de leur père, car si cette tête touchait la terre, tout s’embraserait, si elle touchait la mer, elle s’assécherait, et si elle touchait le ciel, il ne pleuvrait plus jamais.1
La fête est aussi l’occasion de purifier les statues de Bouddha, notamment la plus précieuse de Luang Praband, le Prabang, ce qui est fait avec des gouttières en bois, sculptées pour ressembler à des nagas, des serpents mythiques, par lesquelles les moines versent de l’eau bénite et parfumée sur la tête des statues sacrées.
Et, comme il n’y a pas de raison que seul Bouddha en profite, pendant les trois jours que dure Pi Mai, tout le monde s’asperge à travers la ville (et le pays). Petitəs et grandəs se postent sur les trottoirs et les bords de route, certainəs avec des pistolets à eau (très performants), d’autres avec des bassines d’eau (avec des glaçons ou du colorant alimentaire) ou des petites piscines dans lesquels iels remplissent leurs seaux – voire même directement avec des tuyaux d’arrosage.
Quiconque passe à leur portée, que ce soit à pied, à mobylette ou moto, en tuktuk, en pick-up (et même en voiture, quoiqu’avec les fenêtres fermées, c’est moins drôle), se retrouve ASPERGÉ·E. Mieux encore, l’exploration pédestre comporte le risque de se faire repeindre le visage à la poudre blanche (farine de riz ? maquillage ?).
On a été plus trempéəs que pendant l’averse qui m’a causé une fêlure du coccyx (des escaliers glissants, une marche finale en béton…) et c’était bien plus drôle !
Le bain des éléphants
Toujours à Luang Prabang – ou du moins, à 30 minutes de là en mini-van – nous avons vécu une expérience magnifique avec deux éléphantes, au « Château Orientale ».
Il s’agit d’un hôtel-restaurant-refuge, qui a récupéré seulement Khamou et Khamy depuis 2018, pour leur offrir une retraite tranquille, tout en permettant des interactions respectueuses et éducatives avec les touristes – et des revenus pour les locaux, dont les terres sont louées et les récoltes achetées par le refuge pour nourrir les demoiselles grises.
Nous avons rencontré les deux éléphantes, de 35 et 40 ans, accompagnées de leurs mahouts (qu’elles écoutaient quand elles voulaient), pendant qu’elles se baladaient. Puis, nous les avons nourries de 150kgs de bambou et de bananes (elles préfèrent les bananes), avant de les rejoindre à la rivière… pour leur donner une douche et un bon brossage ! L’une d’entre elles adore ça, l’autre moins, mais bon, si y a des bananes en jeu, ça va.
Point qui m’a fait fondre : elles ne se lâchent jamais et s’attendent toujours – et ça fait dix ans qu’elles sont ensemble (et l’une des deux n’a jamais eu de progéniture, parce qu’elle n’aime pas les éléphants mâles) (je dis ça, je dis rien).
La texture de la peau d’éléphant m’a beaucoup surprisə : c’est un peu rugueux, avec de longs poils pas très drus mais très durs.
C’était, je crois, la meilleure façon d’interagir avec des éléphantes sans que ce soit à leurs dépens, tout en soutenant la population locale, ce qui a participé au plaisir et à l’excitation ressenties pendant l’expérience.
Des expériences intenses
La tyrolienne sur les cascades Li Phi
Vers la fin du séjour, après avoir vu un certain nombre de chutes, de rapides et de cascades – dont les époustouflantes chutes de Tad Fan, deux bras du Mékong qui se séparent pour se précipiter 150 mètres plus bas – nous avons rejoint celles de Li Phi, sur l’île de Don Khone, une des 4000 îles qui parsèment le Mékong au sud du Laos.
Là, j’ai pu survoler les cascades en tyrolienne, une expérience dont je me souviendrai longtemps. C’est une autre façon de voir et de vivre ces chutes, porteuses d’une sombre mythologie : des créatures de légende, similaires à nos sirènes, peupleraient ces rapides, entraînant hommes et esquifs sous les flots du Mékong… Je ne les ai hélas pas aperçuəs d’en haut, mais j’ai tout de même profité de l’adrénaline et du spectacle !
Le Centre Visiteur de la COPE
Quelques jours auparavant, à Vientiane, nous avons visité le Centre Visiteur de la COPE, « Entreprise Coopérative d'Orthèses et de Prothèses ». Installé dans une ancienne grange réaménagée en petit musée, ce centre a pour vocation d’éduquer et de sensibiliser sur les conséquences encore très actuelles au Laos de la guerre du Vietnam et de celle qui a eu lieu sur le sol laotien.
En effet, pendant la Guerre secrète (1964-1973), 200 millions de tonnes de munitions ont été lâchées sur le Laos, en faisant le pays le plus bombardé au monde. Il s’agit pour la plupart d’UXO, de bombes à fragmentation, qui explosent au-dessus du sol en libérant des « bombettes »… dont environ 30% n’ont pas explosé, soit 80 millions d’entre elles.
Or elles représentent encore aujourd’hui un danger immense pour les Laotiennəs, principalement celleux qui cultivent la terre – ou les enfants. Décès et mutilations sont fréquents, quoique les efforts nationaux (avec aides internationales) permettent un déminage progressif… mais lent.
En attendant, la COPE aide les victimes des UXO (et aussi d’accidents du quotidien) en offrant des services de réhabilitation complets, dont la fabrication et distribution de prothèses et d’orthèses, avec tout le parcours d’adaptation autour – et forme également à ces métiers médicaux. Leur travail d’information et de sensibilisation est également vital.
La visite a été éprouvante, car on pouvait voir des dessins d’enfants sur les bombardements, avec des témoignages correspondants, ainsi que de nombreuses prothèses exposées. Pour autant, je ne regrette absolument pas de m’être confrontéə à ces réalités.
Voyager autistement
Un mot-clé : anticiper
La première fois que j’ai prévu un voyage solo, au Japon (oui, oui, j’ai un IS2 sur le Japon, oui), j’avais préparé mon itinéraire au cordeau, passant des heures sur tous les sites et blogs existants, testant Hyperdia, me renseignant sur toutes les expériences à voir.
Sur place, j’ai tenu un petit blog de voyage, pour ma famille et mes proches. Surtout, comme j’avais tout anticipé, malgré quelques moments de stress, je n’avais pas vécu de grande catastrophe. Il faut dire aussi que j’avais 18 ans.
Ce voyage a influé sur mon choix de carrière : après la prépa lettres, j’ai décidé finalement de faire un master de tourisme et j’ai travaillé pendant environ 2 ans dans une agence de voyage.
Pour notre voyage nippon de 2023, j’ai donc à nouveau tout organisé – cette fois avec un peu plus de souplesse sur certains points, pour permettre aux autres membres du groupe d’émettre leurs préférences (mais une souplesse anticipée, justement pour éviter du stress) et c’est mon amoureux qui faisait le GPS sur place.
En revanche, je ne connaissais pas le Laos – même lors de ma mission en agence de voyage, je n’avais pas vraiment eu l’occasion de m’y intéresser, car ce n’est pas une destination encore très populaire (encore moins il y a 8 ans je suppose). J’ai donc choisi une agence de voyage locale qui proposait des circuits sur mesure et j’ai transmis nos envies, préférences et aussi blocages à l’agence pour que le conseiller nous propose quelque chose d’adapté.
Sur 17 jours sur place, nous avions 4 ou 5 journées libres (c’est-à-dire que nous n’avions rien de prévu par l’agence), que nous avons discutées en groupe et qui, pour la plupart, ont été plus légères que celles où nous étions accompagnéəs d’unə guide. Le reste du temps, je n’avais pas à stresser ou quoi : guide et chauffeur venaient nous récupérer le matin, nous emmenaient d’un endroit à un autre, gardaient nos valises le cas échéant.
À part celui du plat sur le menu du déjeuner ou du dîner, je n’avais aucun choix à faire sur place (ou presque), ce qui est pour moi véritablement synonyme de vacances (la paralysie décisionnelle, tout ça).
Et sur place, gérer
Évidemment, on a beau anticiper tout ce qu’on peut, ça ne suffit jamais.
Par exemple, j’ai emporté deux chemisiers, un pull léger, un plus épais et deux pantalons que je n’ai pas porté de tout le séjour – pas même lors de « l’escale » à Paris. Bon, c’était couru et ce n’est pas bien grave (tant qu’on ne dépasse par les 20 kgs de bagage en soute).
En revanche, il y a des problématiques inattendues (du moins pour moi, sans doute que mon entourage l’a vu venir, mais bon). Ainsi, ma mauvaise interoception a vraiment été ma pire ennemie : par 35°C, ressentis 40, avec une humidité dans l’air de 98%, mon corps n’était toujours pas foutu de me dire que j’avais soif ou besoin de repos (ou alors je n’arrivais pas à l’écouter, mais même problème, même résultat).
Heureusement, mon amoureux me connaît mieux que moi et m’incitait régulièrement à me désaltérer. À plusieurs reprises, un coup de chaud ou une surcharge sensorielle (trop de bruit, trop d’humidité, trop de poussière, chaussures/chaussettes trempées à Pi Mai = inconfort + cloques) ont provoqué de brutales chutes d’énergie et courts shutdowns, qui ont été gérés par une pause générale dans un café ou un bar climatisé.
Aussi, dès le premier jour, j’ai compris qu’il fallait que j’aie un goûter sur moi, quelque chose à grignoter vers 15h30-16h, pour le creux entre le déjeuner et le dîner : tant que je pensais bien à l’avoir et à le manger, tout se passait plutôt bien (évidemment, le jour où j’oublie, j’ai un méga coup de barre, je ne comprends pas pourquoi, je m’écroule… et après, seulement, l’épiphanie : « mon goûter !! »).
En sus de la prévenance (pas au sens galant, vraiment au sens de « prévoir ») de mon amoureux, la compréhension et le soutien de mes beaux-parents ont été un grand soulagement, qui m’ont permis de profiter du voyage malgré mes petits moments de creux sans avoir peur de gâcher leurs vacances avec mes « caprices » (qui n’en étaient pas, entendons-nous bien).
Au niveau culinaire, ce n’est pas toujours évident non plus, car il m’est parfois difficile de tenter de nouvelles saveurs – et je suis végétarienne, alors que le Laos propose beaucoup de plats carnés ou à base de poisson. Au moins, entre les allergies et les intolérances des unə et des autres, je ne me sentais pas trop seulə.
Je ne sais pas si c’était l’exercice constant, le fait que ce ne soit pas moi qui cuisine (cuisiner me coupe l’appétit, c’est pratique hein ?) ou simplement les saveurs, mais mon appétit a bien grandi pendant le séjour et je reviens avec quelques kilos en plus, qui me font plaisir. (On parlera des troubles de l’alimentation liés à l’autisme à un moment, aussi.)
Et, tous les soirs, pendant que mon amoureux et mes beaux-parents passaient du temps ensemble dans la chambre de ces dernièrəs, je m’isolais dans la nôtre pour redescendre tranquillement. J’en profitais pour écrire dans un petit carnet les éléments de la journée, afin de ne pas les oublier – pendant quelques années, j’avais oublié l’utilité des carnets de voyage, mais ça ne m’arrivera plus !
Retour au quotidien : le choc
Après plus de deux semaines à me laisser porter par un programme préétabli, à ne pas avoir à cuisiner, le retour à la maison a été brutal. J’avais prévu, à un moment, de me laisser quelques jours de récupération (oui, des vacances post-vacances, mais c’est nécessaire quand on est autiste : la preuve ci-dessous).
Sauf qu’évidemment, je me suis aperçuə qu’il y avait des dizaines de choses qu’il fallait que je fasse d’urgence.
Donc après une (1) journée de repos que je me suis accordée, j’ai décidé de faire ma déclaration d’impôts, mon actualisation Caf, le rendez-vous véto des chiennes, mon mail à écrire, l’agence de voyage à contacter pour donner mon retour / avis, et puis j’ai une urgence et une autre qui me sont tombées dessus (spoiler alert : elles n’étaient pas vraiment urgentes) et en plus de ça, il fallait que je décide quoi manger et que je me fasse à manger…
Bref, j’ai fait un meltdown le jour même de ma remise au travail (pendant que je me faisais à manger, ce qui est tout de même signe que j’avais compris qu’il fallait que je mange).
Bien entendu, j’ai également chopé une angine, parce que si je n’étais pas capable de me donner le repos dont j’avais besoin, mon corps m’y forcerait. (Il est très fort à ça, il m’a systématiquement donné la crève le premier jour des vacances du CP à la Terminale – et même en prépa.)
J’ai donc accepté, la tête basse, que le repos était nécessaire. Et c’est allé mieux.
J’ai aussi préparé mon bullet journal pour le mois de mai, ce qui m’a permis de voir les différents événements et échéances, au lieu que tout soit en tas dans ma tête, sans hiérarchie d’ordre ou d’urgence.
Mon amoureux et moi avons repris notre petit tableau avec le menu hebdomadaire – et ouf, les choses sont revenues dans l’ordre, mon niveau d’anxiété a diminué et mon corps a eu droit à son temps de récupération. (Mon esprit aussi.)
N’empêche que le contraste a été brutal et douloureux et que, comme d’habitude, je ne me suis pas autorisé une véritable transition (le comble pour une personne trans) (pardon, pardon, j’arrête de détourner les sujets sérieux avec l’humour) (c’est faux, je ne cesserai jamais).
Pour la prochaine fois, je saurai qu’il n’y a pas à transiger sur cette période, qu’elle est absolument nécessaire et que je dois la compter lors de l’anticipation des vacances. Par exemple, si avant les vacances j’avais également écrit le mail du 7 mai (au lieu de m’arrêter au 30 avril), ça m’aurait permis plus de calme. Ou si j’avais eu la bonne idée de ne pas me mettre des rendez-vous la semaine de mon retour.
On apprend de ses erreurs. Cependant, tout mon travail sur ma jauge d’énergie et mes capacités quotidiennes m’a bien servi, car j’ai très vite pu ajuster, avec un remplissage progressif de tâches par jour et une récupération de mon meltdown assez rapide en fin de compte.
Mais ça, ce sera pour les prochaines vacances…
Le Laos est un très beau pays, très peu peuplé (7 millions d’habitantəs, soit moins que l’agglomération parisienne), avec une culture très riche, une diversité ethnique étonnante, des paysages magnifiques et une cuisine très goutue (à condition d’aimer le riz).
Ça a été une superbe expérience pour moi de le découvrir en compagnie de mon amoureux et de ses parents, grâce à une agence de voyage qui avait tout bien rodé, des chauffeurs et des guides aux petits soin et des hébergements plutôt bons (voire incroyables).
Sans plonger dans le cliché, il m’a permis de mieux me comprendre, en me donnant le moyen de cerner encore quelques particularités autistiques, qui me permettront à l’avenir de mieux anticiper mes voyages – tant la préparation (moment de stress que j’ai peu évoqué, parce qu’à cause de l’impermanence émotionnelle, j’ai déjà tout oublié), que sur place, qu’au retour.
J’ai même réfléchi, pendant un des trajets en bateau, en état de surcharge auditive à cause du moteur très bruyant, à comment je monterais une agence de voyage dédiée à une clientèle autiste. Tant de formulaires et de tests afin de proposer la meilleure expérience possible… J’en frémissais de joie dans le dedans de moi !
En attendant, j’espère que ça vous aidera à anticiper vos propres séjours. Est-ce qu’une petite fiche / checklist sur les « vacances autistes » vous intéresserait ?
Recommandations
Et enfin, quelques ressources pour le Laos, si vous souhaitez vous y rendre. Aucun sponsoring, je ne recommande que parce que ça m’a plu, à commencer par l’agence de voyage locale avec la quelle nous sommes partiə, membre du groupe bynativ : Routes du Laos.
Expériences
Le bain des éléphants au Château Orientale
Les grottes Tham Nam, qu’on traverse en bouée (aller-retour), ainsi que Tham Loup et Tham Hoi, qu’il vaut mieux explorer avec unə guide
La plantation de café Mystic Mountain, dont le propriétaire nous a montré sa technique personnelle de torréfaction (avec machine artisanale et tout)
Les cascades de Tad Fane et celles de Li Phi (les deux proposent une expérience tyrolienne – je n’ai pas fait la première, mais la 2e oui et j’ai adoré !)
Le temple Vat Phou, que je n’ai pas pu voir en entier car vu mon état avec la chaleur, j’ai abdiqué avant la montée raide jusqu’au sanctuaire final
Hébergements
My Dream Boutique Resort à Luang Prabang (excellent buffet du petit-déjeuner)
La Seine Hôtel à Vientiane (luxe)
La Folie Lodge à Champasak (vraiment pour une sensation de all-inclusive, le budget est bien plus élevé qu’ailleurs)
Référence de la légende autour du concours Miss Laos : https://heartoflaos-blog.tumblr.com/post/47959795654/the-origins-of-nang-sangkhan-or-the-yearly-miss
Intérêt Spécifique : en raison de l'hyperconnexion de leur cerveau, les autistes peuvent éprouver une passion très intense pour ce qu'iels aiment, de sorte que lorsqu'iels ont un intérêt particulier, iels ont tendance à s'y attacher très fort (temps & ressources consacrées). Ne pas pouvoir consacrer du temps à un IS peut être douloureux et/ou causer une baisse de bien-être mental ou physique, voire créer de la frustration (cf la définition de Matt Lowry).