Mon bric-à-brac #1
De la cuisine à l'équitation, en passant par la guiterne et le tir à l'arc
Temps de lecture : 4 minutes
Ma « recherche sur plein de trucs » devient officiellement « mon bric-à-brac ». Vous allez voir, c’est très informatif.
C’est un gag récurrent dans la communauté créative – et en particulier chez les autricəs – de dire qu’on se retrouve souvent à chercher des informations saugrenues, farfelues, inattendues et parfois tout à fait criminelles.
(Autant vous dire qu’en écrivant une trilogie dans laquelle l’anthropophagie a une part de choix (ba-dum-tss), j’ai souvent craint que les services secrets viennent toquer chez moi après quelques unes de mes recherches.)
Pour le NaNoWriMo, challenge pour lequel je dois écrire 50 000 mots durant le mois de novembre, je m’interdis cependant de passer trop de temps sur les recherches au fil de l’écriture. J’en reparlerai bientôt, mais dans l’ensemble, ça me ralentit beaucoup… puisqu’une fois sur Wikipédia, je lis, je lis, je lis… et je n’écris plus.
Malgré tout, pour des petites recherches que je devine courtes, je m’autorise à vérifier sur Internet. Et j’ai appris de super choses ces deux dernières semaines.
Voici donc une sélection parmi les… 53 onglets ouverts dans mon espace écriture.
(Oui, parce que le navigateur Opera permet d’avoir des « espaces » différents pour rassembler ses onglets, ce que j’adore faire, n’en déplaise à Jean-Michel, dont l’article est toutefois très intelligent et vous aidera à limiter vos onglets ouverts si c’est votre but ! 😅)
Pour les artistes graphiques et cielles qui aiment nommer les couleurs comme il faut
Déjà, j’ai (re)trouvé un super dictionnaire des couleurs. En plus, il y a plein d’autres fonctionnalités pratiques, comme des palettes et même des interprétations des couleurs. Je ne sais pas ce que ça vaut, je me suis contentée du dictionnaire.
(Je cherchais le bleu céruléen pour info.)
Une recette de viande pour m’inspirer
Pour cielles qui consomment de la viande, voici une recette gastronomique dont je me suis inspirée… pour un plat somme toute assez innocent. Ou pas. Qui sait ?
Des termes équestres
Un lexique du monde équestre, pour décrire les chevaux, leurs robes, leur comportement et leur entretien. C’est ainsi que j’ai appris qu’en plus du pas, du trot et du galop, les chevaux ont une allure (vitesse de déplacement) nommée « amble », la plus confortable pour les cavalièrəs … et qui ne vient pas naturellement aux équidés. (Donc il vaut mieux éviter, hein.)
« La légende veut que, si on monte un animal qui avance à l’amble avec un verre d’eau dans la main, aucune goutte ne doit en sortir tellement l’allure est confortable. »
J’ai également découvert l’origine du mot « destrier » lors de ces recherches : le destrier, c’est le cheval d’un chevalier (superbe répétition), un cheval de guerre, parfois même lui-même caparaçonné.
Bon, en revanche, l’armure d’un chevalier, c’est lourd, si bien que la plupart du temps, ces derniers ne chevauchaient pas en permanence, afin de laisser leur monture se reposer – et être fraîche et dispose au moment où ils en auraient besoin. Ils la menaient donc par la main droite, la dextre, d’où… le destrier.
Je me suis également renseignée sur les différentes races de chevaux, leur origine et les caractéristiques qui ont mené à leur élevage et reproduction, pour lequel ce site a été plutôt pratique.
Un peu de tir à l’arc
Mon intuition me disait qu’il était impossible de tirer deux flèches en même temps, malgré le cliché de fantasy qui a tendance à vouloir montrer le contraire. J’ai donc vérifié et suis tombée au cours de mes recherches sur… cet échange entre des archers, au sujet de la réglementation du tir à l’arc de loisir (et non de chasse). C’était informatif et très drôle.
Je suis également tombée sur cette page de Prepping, dont je n’ai pas compris la moitié des sigles (c’est quoi un MDN ?) et qui m’a l’air traduite automatiquement de l’anglais… ou peut-être juste pas très bien écrite. Elle confirme en tous cas que tirer plusieurs flèches simultanément est impossible. Après, cette source ne me paraît pas très fiable, il faudrait que je me renseigne davantage.
Enfin, il me fallait les noms des différentes partie des flèches : une hampe (le bâton), la pointe, et à l’autre bout l’empennage (en plumes, la plupart du temps) et l’encoche, pour faire tenir la flèche sur la corde de l’arc.
De la lutherie et de la musique
Un de mes personnages est barde, ce qui m’a forcée à creuser dans mes connaissances musicales, et surtout de lutherie, afin de m’aider à nommer et décrire son instrument.
J’ai décidé qu’il aurait une guiterne, instrument élégant mais si ancien que mon correcteur automatique ne reconnaît pas le mot et s’entête à le souligner et rouge. Elle ressemble grosso modo à une poire coupée en deux et qui a la particularité d’avoir des cordes doublées.
Ce n’est pas clair ? Imaginez une guitare : elle a 6 cordes, qui correspondent à 6 notes. Eh bien, avec des cordes doublées, elle aurait 12 cordes, pour les mêmes six notes (mais à l’octave, inférieure ou supérieure).
Je ne me souvenais plus très bien des différentes parties d’un instrument, donc j’ai même cherché une petite image explicative… sur un violoncelle, instrument que j’ai pratiqué pendant une quinzaine d’années.
Dites-vous que j’ai même eu un doute sur la composition des cordes de la guiterne : pendant très longtemps, les instruments à cordes étaient dotés de boyaux, jusqu’à l’invention des cordes filées (boyaux alourdis de métal) puis de cordes entièrement métalliques.
Je voulais savoir à quel moment avaient eu lieu ces deux innovations, afin de ne pas faire d’anachronisme (oui, même en fantasy, c’est mieux) et suis tombée sur un article scientifique et un mémoire de recherche portant sur le sujet : « Les cordes métallisées d’instruments de musique, un exemple de circulation et d’innovation dans l’Europe du XVIIe siècle » de Stéphane Dennery et « Le violoncelle en France de la fin du XIXe siècle au milieu du XXe siècle : recherches autour du passage du montage en cordes de boyau au montage en cordes de métal » de Rémy Petit.
Bon, eh bien il ne me reste plus que 36 onglets ouverts, ce qui signifie que j’en ai éclusé 17 en composant ce mail !
J’espère que cette petite plongée dans le quotidien de mes recherches durant l’écriture vous a plu… et à la semaine prochaine !
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