La marge de manœuvre qu'on a en matière linguistique est réelle et limitée.
Par exemple j'aimerais, au nom des étrangers qui apprennent le français, qu'il soit possible de dire "septante octante nonnante" en plus du moyen âgeux et obsolète "quatre vingt".
J'ai testé cela de manière empirique en prononçant ainsi mon numéro de téléphone.
Hélas le résultat est clair: octante % des Français ne percutent pas quand je dis octante.
À l'inverse je me suis mis à désobéir aux règles surréalistes de quand on "doit" tutoyer ou vouvoyer. Et bien tutoyer tout le monde passe comme une lettre à la poste.
Que penses tu de la possibilité de genrer de manière stochastique ? Aléatoirement tout genrer au masculin. Et plus tard au féminin. Ainsi on n'a pas à se battre contre la langue mais on dynamite les barrières en introduisant l'élément perturbateur du hasard
C'est beaucoup une question d'habitude ! La technique stochastique me plaît bien sur le papier, mais j'ai peur qu'on se retrouve malgré tout à revenir à ce à quoi on est habitué et donc à privilégier un des genres grammaticaux. Le cerveau a cette fâcheuse tendance de préférer la simplicité et qu'y a-t-il de plus simple que de s'en tenir à l'habitude ?
C'est la première fois que je comprends aussi bien le sentiment de dysphorie de genre. Grâce à toi, j'ai aussi découvert "l'euphorie de genre" avec le soleil qui s'éclaire dans le cœur (j'adore cette analogie).
De mon côté, le sentiment est différent, je vois très bien le masculin et le féminin chez moi. Quelque part, je pourrai me sentir non-binaire. Mais je me trouve plus jolie quand j'accentue mes traits féminins.
En lisant ton article, je suis reconnaissante auprès de mes parents de m'avoir donnée un prénom épicène (je ne pense pas qu'ils l'ont fait exprès !) ;)
Je dis M comme un emblème, la N je la jette
La marge de manœuvre qu'on a en matière linguistique est réelle et limitée.
Par exemple j'aimerais, au nom des étrangers qui apprennent le français, qu'il soit possible de dire "septante octante nonnante" en plus du moyen âgeux et obsolète "quatre vingt".
J'ai testé cela de manière empirique en prononçant ainsi mon numéro de téléphone.
Hélas le résultat est clair: octante % des Français ne percutent pas quand je dis octante.
À l'inverse je me suis mis à désobéir aux règles surréalistes de quand on "doit" tutoyer ou vouvoyer. Et bien tutoyer tout le monde passe comme une lettre à la poste.
Que penses tu de la possibilité de genrer de manière stochastique ? Aléatoirement tout genrer au masculin. Et plus tard au féminin. Ainsi on n'a pas à se battre contre la langue mais on dynamite les barrières en introduisant l'élément perturbateur du hasard
C'est beaucoup une question d'habitude ! La technique stochastique me plaît bien sur le papier, mais j'ai peur qu'on se retrouve malgré tout à revenir à ce à quoi on est habitué et donc à privilégier un des genres grammaticaux. Le cerveau a cette fâcheuse tendance de préférer la simplicité et qu'y a-t-il de plus simple que de s'en tenir à l'habitude ?
Peut-etre, peut etre pas, je pense que ca s'expérimente
Ah clairement ! Je ne m'oppose jamais aux expérimentations avec la langue française 🤭
Merci Emma pour cet article !
C'est la première fois que je comprends aussi bien le sentiment de dysphorie de genre. Grâce à toi, j'ai aussi découvert "l'euphorie de genre" avec le soleil qui s'éclaire dans le cœur (j'adore cette analogie).
De mon côté, le sentiment est différent, je vois très bien le masculin et le féminin chez moi. Quelque part, je pourrai me sentir non-binaire. Mais je me trouve plus jolie quand j'accentue mes traits féminins.
En lisant ton article, je suis reconnaissante auprès de mes parents de m'avoir donnée un prénom épicène (je ne pense pas qu'ils l'ont fait exprès !) ;)