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Lors de mon dernier rendez-vous avec ma psy, lorsque j’ai commencé à parler de ma non-binarité, elle m’a humblement demandé de lui expliquer la distinction entre identité de genre et orientation sexuelle.
Je me suis dit que ce serait peut-être une bonne idée de refaire un petit point ici, en espérant qu’il ne soit pas trop redondant.
Attention : j’essaie d’être aussi clairə que possible, donc peut-être que certains propos seront essentialisants. Ce n’est pas parce que je suis queer que je maîtrise toutes les facettes de la queerness : n’hésitez pas à me reprendre en commentaires ou par retour de mail le cas échéant et je modifierai l’article en conséquence.
Par ailleurs, je ne parlerai pas beaucoup d’intersectionnalité (l’article est déjà assez long comme ça, je vais perdre tout mon lectorat TDAH 😭), mais il ne faut pas oublier que les intersections (racisme, validisme, sexisme, grossophobie…) existent et augmentent les discriminations et les difficultés des personnes concernées.
Une distinction fondamentale
Comme les identités de genre et les orientations sexuelles minoritaires se retrouvent ensemble dans le parapluie queer ou LGBTQIA+ (Lesbiennes, Gays, Bisexuel·les, Transgenres, Queers, Intersexes, Asexuel·les, et +), la confusion s’explique.
Or, il s’agit de concepts bien distincts, sans lien de causalité (il peut, en revanche, y avoir corrélation).
L’identité de genre a trait à… l’identité, c’est-à-dire à qui on est.
L’orientation sexuelle ou amoureuse a trait à l’attirance, c’est-à-dire à qui on aime ou désire.
On peut être transgenre et hétéro. On peut être gay et cisgenre. (Pas de panique, je vais redéfinir tout ça ci-dessous.)
Quant à l’intersexualité, c’est encore une catégorie à part, puisqu’elle a trait au corps :
Les personnes intersexes sont nées avec des caractères sexuels (génitaux, gonadiques ou chromosomiques) qui ne correspondent pas aux définitions binaires types des corps masculins ou féminins.1
Le point commun de tout ce qui entre sous le parapluie queer – que ce soit lié à l’identité, à l’attraction ou au corps – c’est que d’une façon ou d’une autre, ça s’écarte de la norme hétérosexuelle et cisgenre, ou en des termes plus essentialisants, du couple homme-avec-pénis avec femme-avec-vagin.
Hormis ce point commun, l’expérience de chaque individu qui se retrouve sous ce parapluie – que ce soit en lien avec son identité, son attirance, son corps ou plusieurs de ces facteurs – différera grandement.
(Oui, c’est une tautologie, personne n’a la même expérience du monde, c’est le principe – et c’est ce qui fait la richesse humaine – mais c’est important de le repréciser.)
L’identité de genre
Commençons par ce qui a trait à l’identité. Déjà, rappelons que le genre est une construction sociale, c’est-à-dire que c’est la façon dont la société s’est construite qui a associé certains comportements à chaque genre.
Ainsi, on associe la douceur, le soin ou la beauté au genre féminin, tandis que le genre masculin se voit lié à la force, l’ambition ou l’intelligence.
Cependant, d’une société à l’autre, les caractéristiques associées à un genre ou à l’autre varient : en Europe, la sensibilité et l’expression émotionnelle sont souvent perçues comme féminines, alors qu’au Japon, les femmes sont associées à la retenue émotionnelle, tandis que les hommes peuvent parfois exprimer des émotions plus directement (surtout dans des contextes intimes ou familiaux).
Et les éléments associés à un genre peuvent évoluer au sein d’une même société au cours du temps, comme par exemple les chaussures à talons ou la couleur rose, qui étaient auparavant des attributs masculins en France.
Une fois qu’on accepte que le genre est une construction sociale, il se passe deux choses – qui m’ont causé problème au début, puisqu’elles sont en apparence contradictoires.
D’une part, on peut détruire avec enthousiasme les normes de genre, accepter qu’il n’y a pas de hiérarchie entre les caractéristiques « masculines » et « féminines » : la beauté a autant de valeur que l’intelligence, la douceur a autant de valeur que la force – ou au contraire, que ces caractéristiques ont aussi peu de valeur l’une que l’autre, ça marche aussi.
Ainsi, une femme peut être musclée sans être moins femme, un homme peut être coquet sans être moins homme. Une femme peut être ambitieuse et directive sans être une « mauvaise » femme et un homme peut s’occuper du foyer et des enfants sans être un « mauvais » homme.
D’autre part, on peut accepter que le genre et le corps n’ont rien à voir2. Le genre est un costume qu’on apprend à porter dès la naissance.
Je me souviens encore d’une collègue lors de mon tout premier stage qui me disait qu’il fallait absolument que sa fille porte des vêtements roses, parce qu’elle ne voulait surtout pas qu’on la prenne pour un garçon. C’était un nourrisson : ses parties génitales n’auront pas d’importance avant un sacré moment. J’ai un peu poussé et elle m’a expliqué qu’elle-même avait souvent été prise pour un garçon quand elle était petite et qu’elle avait détesté ça, donc elle voulait en protéger sa fille. J’ai ressenti une forte perplexité, parce que moi, j’avais toujours adoré qu’on me prenne pour un garçon, mais j’ai accepté que ça lui ait causé de la douleur (puis j’ai compris 10 ans plus tard que j’étais non-binaire – ce qui n’était clairement pas son cas).
Bref, pour en revenir au genre et au corps : si on conçoit que le genre est un costume, alors on accepte que les organes génitaux (qui, dans notre société, sont techniquement cachés en public) n’ont aucun lien avec le genre.
Cisgenre et transgenre
Maintenant, parlons des termes techniques : cisgenre et transgenre. Ces termes ont été inventés pour correspondre à notre société, donc pour mettre des mots sur des identités au sein de notre expérience commune, de nos concepts, de nos langues.
Si nous vivions dans une société sans genre (c’est-à-dire que peu importe nos parties génitales, tout le monde aurait le même genre), ces termes seraient inutiles. Cependant, nous vivons dans une société qui associe encore énormément le corps / l’apparence et le genre.
Étymologiquement, « cis » veut dire « du même côté » et « trans » signifie « de l’autre côté », comme dans « cisalpin » (= de nôtre côté des Alpes) et « transalpin » (= de l’autre côté des Alpes).
Une personne cisgenre est une personne qui se retrouve dans le genre qu’on lui a attribué à la naissance (c’est-à-dire, dans notre société, le genre qu’on lui a attribué en regardant ses organes génitaux).
Si vous avez été élevée au féminin et que vous vous sentez femme, vous êtes une femme cisgenre (ou cis, pour faire court). Si vous avez été élevé au masculin et que vous vous sentez homme, vous êtes un homme cisgenre.
Ce n’est pas une insulte, c’est juste un terme descriptif. Et même, c’est un adjectif, qui qualifie (donc donne une information supplémentaire sur) le nom : une femme cisgenre ou transgenre est, avant tout, une femme.
En revanche, si vous avez été élevé·e au masculin mais que vous vous sentez autre chose, que ce soit femme, rien du tout, parfois femme et parfois homme – ou encore, les deux à la fois : vous êtes transgenre. Idem si vous avez été élevé·e au féminin mais que vous vous sentez autre chose.
Dysphorie et euphorie de genre
Quand on ressent de la douleur vis-à-vis de notre genre, on ressent de la dysphorie de genre. C’est là qu’on peut constater une autre expression de la contradiction apparente que je mentionnais ci-dessus.
Par exemple, un individu doté de seins et d’un vagin et que la société qualifie de femme peut ressentir de la douleur lorsqu’il se regarde dans le miroir, parce qu’il préférerait avoir un torse plat et un pénis et a besoin d’être perçu comme un homme. Il y a alors un lien qui se fait entre le corps et l’identité.
Cependant, on peut apprécier son corps tel qu’il est et ressentir une dysphorie de genre purement psychologique : par exemple, une personne dotée d’un pénis qui ne souhaite pas s’en défaire mais qui pour autant ressent une identité de femme et donc souffre quand on l’appelle « Monsieur ».
Je tiens à ajouter ici que la dysphorie de genre n’est pas l’apanage des personnes transgenres (wouhou). Une personne cisgenre peut tout à faire ressentir de la dysphorie de genre, comme la collègue que je mentionnais ci-dessus qui avait beau avoir un vagin (sans doute pas encore des seins à l’époque où on la prenait pour un garçon – la puberté, tout ça) mais qu’on prenait pour un garçon et à qui cela causait de la douleur.
L’inverse de la dysphorie de genre est l’euphorie de genre : quand on se sent bien dans le genre qu’on est, quand on ressent positivement son genre dans son interaction avec autrui – c’est subjectif et ça varie d’une personne à l’autre.
Par exemple, une femme peut ressentir de l’euphorie de genre à être genrée au féminin ou à porter des vêtements ou des bijoux qu’elle associe à la féminité, qu’elle soit cisgenre ou transgenre. Un homme, qu’il soit cis ou trans, appréciera de se sentir masculin en portant un costard qui lui élargit les épaules, si pour lui les épaules larges correspondent à son idée de la masculinité.
L’expression de genre
Oui, car il y a un élément supplémentaire lié au genre, à savoir l’expression de genre. L’expression de genre est encore plus intimement liée aux normes sociales.
Ainsi, dans notre société actuelle, les robes et les jupes sont considérées comme une expression de genre féminine – tandis que les djellabas (qui sont des robes) et les kilts (qui sont des jupes) sont considérés comme des expressions de genre masculines dans leurs cultures respectives. De la même façon qu’un homme en France sera perçu comme « transgressant » les normes de genre s’il porte une robe ou une jupe, une femme qui revêt une djellaba ou un kilt sera vue comme outrepassant les normes de genre dans leurs cultures respectives.
C’est là où ça devient un joyeux bordel – et je dis ça avec amour et tendresse – parce que l’expression de genre n’a pas forcément de lien avec l’identité de genre.
D’ailleurs, l’expression de genre est tellement liée aux normes de genre qu’elle passe son temps à évoluer : une femme en pantalon au XVIIe siècle en France était transgressive ; plus aujourd’hui. Tandis qu’un homme en robe aujourd’hui recevra des remarques ou des regards indiquant qu’il a franchi une limite de l’expression de son genre alors qu’au Moyen-Âge c’était la norme (trois siècles de mode unisexe !).
D’ailleurs, un problème rencontré par les personnes trans, c’est que notre société associe tellement l’expression de genre à l’identité de genre qu’on demande aux personnes trans de performer leur identité de genre encore plus que les personnes cisgenres, ce qui est intimement lié au sexisme.
Ainsi, un homme transgenre verra son identité de genre dénigrée s’il ose porter une robe, avec des réflexions à base de « tu vois, tu portes encore des robes, t’es donc pas vraiment un homme ». Une femme transgenre devra être super-féminine (maquillage, décolleté, robes / jupes et talons) – car si elle ne l’est pas, on la renverra à son appareil génital.
Quant aux personnes non-binaires, on s’attend à ce qu’elles soient androgynes à souhait, le « juste milieu » entre masculin et féminin – ce qui invisibilise les personnes non-binaires racisées, grosses, celles qui gardent une expression de genre semblable à celle du genre qui leur a été attribué à la naissance, etc.
Le parapluie trans
C’est le moment d’achever mon introduction à l’identité de genre, en évoquant la diversité de la transidentité. En effet, sous le terme « transgenre », on retrouve beaucoup de « sous-étiquettes ».
Il y a d’une part les personnes transgenres binaires, c’est-à-dire celles auxquelles on pense d’abord quand on pense aux personnes trans : celles qui « passent » d’un genre (celui leur a été attribué à la naissance) au genre opposé. Un homme transgenre, élevé comme une femme (sur la base de ses parties génitales), est une personne transgenre binaire.
Ensuite, il y a toutes les identités de genre non-binaires, c’est-à-dire celles qui ne se retrouvent pas de la binarité homme-femme. Ainsi, le terme « non-binaire » est une sous-catégorie qui rassemble à son tour tout un tas d’identités de genre non-binaires. On peut être :
agenre : ne pas avoir de genre
genre-fluide (ou fluidegenre) : passer d’un genre à un autre – que ce soit du masculin au féminin à l’absence de genre à tous les genres, à un rythme qui est très personnel
bigenre : à la fois masculin et féminin
genderqueer : avoir un genre divergeant de la binarité – souvent cette étiquette est utilisée par des personnes non-binaires militantes, avec un lien politique
demigars : avoir une identité de genre partiellement homme et partiellement un autre genre (ou partiellement sans genre)
demifille : avoir une identité de genre partiellement femme et partiellement un autre genre (ou partiellement sans genre)
neutrois : avoir un genre neutre ou 3e genre (ce qui n’est pas la même chose que ne pas avoir de genre)
Il existe d’ailleurs des identités de genre non-binaires dans de nombreuses cultures non-occidentales (les personnes bispirituelles natives américaines, les personnes hijras en Inde…) : ce n’est rien de nouveau – au contraire, les colons occidentaux ont tenté de les faire disparaître (avec violence hein, beaucoup de violence).
Attention : si vous n’êtes pas natifve ou indien·ne, il ne faut pas prendre ces étiquettes, car elles sont propres à ces cultures spécifiques. Il s’agirait d’appropriation culturelle.
On peut aussi avoir plusieurs étiquettes, à la fois binaires et non-binaires : homme trans genderqueer, par exemple.
Et qu’est-ce qu’on fait de ça ?
C’est ok de ne pas comprendre l’identité de genre d’une autre personne – surtout si vous ne vous êtes jamais posé la question, c’est un territoire totalement inconnu. L’important, c’est de respecter l’identité de genre de cette personne.
Par exemple, vous avez connu une personne homme, nommée Matthieu, toute votre vie, et elle vient vous dire « maintenant je m’appelle Mathilde et mon pronom est ‘elle’ ». Pour rester dans sa vie et montrer votre soutien, rien de plus simple : l’appeler Mathilde et dire « elle » lorsque vous l’évoquez, que ce soit en face d’elle ou en son absence – sauf si la personne vous demande de ne pas en parler à autrui pour l’heure : il faut alors respecter le moment auquel elle veut annoncer sa transition et ne pas le faire à sa place (car ça pourrait, par exemple, la mettre en danger, lui coûter son travail…).
Ce n’est pas grave si vous vous trompez, c’est normal : une habitude de toute une vie ne se réécrit pas en deux minutes. En revanche, si vous vous trompez, n’en faites pas tout un plat : corrigez-vous, excusez-vous rapidement si nécessaire et poursuivez la conversation.
Si vous commencez à vous exclamer « c’est dur, aussi » ou « ohlala, je fais de mon mieux, je suis vraiment désolé·e », vous forcez la personne à qui vous venez de mettre un petit coup de couteau à vous rassurer, alors que c’est elle qui a été blessée et qui saigne – en plus, il y a de fortes chances que vous ne soyez pas la première personne à la mégenrer (mal genrer = utiliser le mauvais pronom) ce jour-là.
L’orientation sexuelle ou amoureuse
Bon, maintenant que j’ai fait mon extrêmement long laïus sur l’identité de genre, l’orientation sexuelle ou amoureuse devrait aller plus vite. Devrait.
Si l’identité de genre à trait à l’être, l’orientation sexuelle ou amoureuse à trait à l’aimer et au désirer.
Eh oui, je fais une distinction entre les deux, car il y a une différence entre l’attirance physique / sexuelle et l’attraction romantique.
L’attirance sexuelle concerne les personnes avec qui on a envie d’avoir des rapports sexuels, donc pour qui on a du désir.
L’attirance romantique concerne les personnes dont on peut tomber amoureux, pour qui on peut ressentir des sentiments romantiques.
Ainsi, on peut être attiré·e sexuellement uniquement par les femmes, mais être capable de tomber amoureux de personnes peu importe leur genre. S’il s’agit dans ce cas d’une femme (qu’elle soit cisgenre ou transgenre), elle est donc lesbienne (ou homosexuelle) et biromantique ou panromantique. S’il s’agit d’un homme, il est donc hétérosexuel et bi/panromantique.
Ce qui est pratique, c’est que les étiquettes sont les mêmes :
hétéro- : attirance envers le genre opposé
homo- : attirance envers le même genre
bi- ou pan- : attirance peu importe le genre3
a- : absence d’attirance (peu importe le genre)4
On a donc des personnes hétérosexuelles (attirées sexuellement par le genre opposé), hétéroromantiques (attirées romantiquement par le genre opposé), homosexuelles, homoromantiques, bisexuelles, biromantiques, asexuelles, aromantiques, etc.
Il y a aussi la question du polyamour, qui s’oppose au monoromantisme ou à la monogamie : le fait de pouvoir être amoureuxe de plusieurs personnes en même temps, de vouloir relationner avec plusieurs personnes… À ne pas confondre avec l’échangisme, les relations ouvertes ou l’anarchie relationnelle (futur article ?).
Une histoire d’étiquettes
Évidemment, il y a plein d’autres étiquettes, tant au niveau de l’identité de genre ou de l’orientation sexuelle. Rien que l’asexualité et l’aromantisme ont des dizaines de sous-catégories.
Alors, oui, j’entends, je vois, je lis beaucoup de gens qui se demandent (pour rester neutre) quel est l’intérêt de créer autant d’étiquettes, pourquoi est-ce que ces gens cherchent tellement à se singulariser, à montrer qu’iels sont différent·es…
La réponse est dans la question – parce qu’elle est posée à l’envers.
Si on a besoin de ces étiquettes, c’est parce qu’on ne se retrouve pas dans les normes existantes. C’est parce qu’on voit qu’on ne correspond pas à ce qui est attendu de nous en termes de genre. C’est parce qu’on constate que notre attirance sexuelle n’est pas conforme à ce qu’on observe autour de nous.
Et d’ailleurs, dès lors qu’on ne respecte pas la norme cis-hétéro, on est ostracisé d’une façon ou d’une autre, car cette norme est… une étiquette qui cherche à prétendre qu'aucune autre n'existe, au point qu'elle peut nous faire oublier qu'elle en est une.
Alors oui, on utilise ces ««« nouvelles »»» (oui, je mets beaucoup de guillemets) étiquettes pour mieux se comprendre soi-même – pour constater, aussi, qu’on n’est pas seul·e dans ce cas, qu’il y en a d’autres qui utilisent la même étiquette – et pour expliquer au monde en quelques mots qu’on n’a pas le fonctionnement hégémonique (couple cisgenre hétéro).
En fin de compte, tout ce qu’on demande, c’est de pouvoir exister et d’aimer de la façon qui nous correspond.
Je rappelle à toutes fins utiles l’article 1 de la Déclaration Universelle des Droits Humains (ouais, j’ai inclusivé, vous allez faire quoi ?) :
Tous les êtres humains naissent libres et égaux en dignité et en droits.
Source : https://cia-oiifrance.org/intersexe-cest-quoi-2/
Une personne non-intersexe est appelée une personne dyadique. Bien entendu, les personnes intersexes peuvent être queers d’autres façons également (plusieurs étiquettes), tant dans l’identité de genre que dans l’orientation sexuelle.
Petit rappel d’ailleurs : il existe des caractères sexuels primaires et secondaires. Les primaires sont ceux qui sont essentiels à la reproduction (pénis, utérus & ovaires) et les secondaires sont différents entre mâle et femelles, mais pas directement impliqués dans la reproduction (pilosité et seins chez les êtres humains, couleurs sur les oiseaux, queue des paons, etc) mais qui peuvent faire partie de la « performance » du genre. Ces caractères sont définis comme mâles et femelles dans les cas les plus communs - et la définition traditionnelle du genre considère que le genre est égal au sexe.
Il y a eu un moment où certaines personnes ont cru que « bi » voulait dire « hétéro + homo », c’est-à-dire que le « bi » couvrait « son genre » et « le genre opposé », d’où la création du mot « pan », qui couvre « tous les genres ». En réalité, « bi » signifiait dès le début de son utilisation « son genre et tous les autres ». Bi et pan sont donc synonymes et c’est une question de choix personnel : certaines personnes se disent bi, d’autres pan, d’autres bi/pan.
L’inverse de asexuel est allosexuel, à savoir une personne qui peut ressentir de l’attirance sexuelle (à préciser par une des autres étiquettes ; hétéro, homo, bi…). L’inverse d’aromantique est alloromantique, à savoir une personne qui peut ressentir de l’attirance romantique (à préciser par une des autres étiquettes également)).
Merci pour cet article ! et tout simplement bravo pour ce travail de vulgarisation (si je peux l'énoncer de cette manière.)
Oui je rattrape tout ce que tu as écris en ordre antéchronologique. :D
J'emporte avec moi la phrase suivante : "Si on a besoin de ces étiquettes, c’est parce qu’on ne se retrouve pas dans les normes existantes. "
Merci beaucoup pour cet article !!